Thursday, October 27, 2005

La coupe sélective pourrait avoir doublé les dommages causés en Amazonie

Environnement
Canoë d'après Reuters
25/10/2005 08h17


Une forêt brûle près de la ville de Santarem dans l'état brésilien de Para, le 2 décembre 2004. La forêt amazonienne contient au moins 30% de la faune planétaire, pour la plupart non répertoriée. Elle disparaît au rythme de six terrains de football à la minute.
© AP Photo/Victor R. Caivano


Les dommages subis par la forêt tropicale de l’Amazonie pourraient être deux fois plus importants qu’on ne le croyait en raison de coupes sélectives auparavant indécelables, ont rapporté des experts forestiers américains et brésiliens jeudi dernier.

Les méthodes conventionnelles d’analyse des images satellite ne parvenaient qu’à détecter les surfaces de coupe à blanc, où tous les arbres avaient été éliminés pour l’agriculture ou les pâturages. La coupe sélective est une méthode par laquelle seuls des arbres individuels font l’objet d’une coupe dans la forêt.

Des chercheurs de l’Institut Carnegie de Washington se sont servis d’une nouvelle méthode d’analyse des images satellite, ce qui leur a permis de détecter de la coupe sélective dans les cinq principaux États où se pratique la coupe de bois dans l’Amazonie brésilienne.

Le rapport des experts forestiers, publié dans le numéro de vendredi du journal Science, montre qu'en tenant compte de la coupe sélective, l’étendue de la forêt endommagée avait progressé de 60% à 128% par rapport à la surface officiellement défrichée entre 1999 et 2002.

«Nous nous attendions certes à de larges secteurs de coupe mais l’étendue des effets de la coupe profondément au-delà de la frontière agricole est bien plus dramatique que prévu», a déclaré Michael Keller, du service forestier américain, qui a contribué à la rédaction du rapport.

La progression rapide de la frontière agricole et les nouveaux projets routiers du Brésil au cours des dernières années ont mené à la dévastation systématique de zones plus grandes que l’État du New Jersey.

Des chiffres plus récents indiquent cependant un ralentissement de la destruction forestière en 2005.

En août, le gouvernement estimait que quelque 9 100 kilomètres carrés avaient été rasés entre août 2004 et juillet 2005, une forte baisse en comparaison de la coupe de l’année précédente, alors que 18 724 kilomètres avaient été coupés.

«En comparaison de la coupe à blanc, la coupe sélective est un moindre mal et pas directement responsable de la déforestation massive de l’Amazonie», a précisé Jose Natalino Silva, de Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuoria-Amazonia Oriental à Paro, Brésil.

«Le problème, c’est que la coupe sélective pave la voie à la déforestation massive pour l’agriculture» a ajouté Silva, qui a également contribué au rapport.

1 comment:

Philou said...

La déforestation ralentit en Amazonie, assure le Brésil

Brasilia, 06/12 - Le gouvernement brésilien a annoncé que le rythme de la déforestation avait baissé de 30% en Amazonie au cours des douze mois ayant pris fin en août dernier, mais il n`a pas convaincu les écologistes du pays qu`il s`agissait d`un phénomène durable.

S`appuyant sur des images satellite, l`agence spatiale du gouvernement Inpe estime à 18.900 km2 la zone déboisée dans la plus vaste foret tropicale du monde, ce qui représente l`équivalent du New Jersey.

Pour la même période un an plus tôt, la superficie affectée était de 27.200 km2.

"Cela reste un chiffre absolument scandaleux", a aussitôt commenté Paulo Adario, directeur de campagne de l`organisation Greenpeace pour l`Amazonie.

Il s`agit de la première réduction du taux de déforestation depuis 2000-2001 et de la plus importante depuis la période 1995-96, durant laquelle il avait baissé de 37% après avoir culminé à 29.050 km2.

Le gouvernement du Brésil tenait à annoncer un résultat encourageant après les mauvais chiffres de la croissance économique du troisième trimestre publiés la semaine dernière, à un moment où la cote de popularité du président Luiz Inacio Lula da Silva est en chute.


http://www.angolapress-angop.ao/noticia-f.asp?ID=397433